Sam : Un rendez vous au milieu du désert ça m’a toujours rendu nerveux, c’est sinistre. J’suis au courant des trous dans le désert évidemment et partout où je regardais il aurait pu y avoir un trou.
En temps normal mes chances de revenir vivant d’un rendez-vous avec Nicky étaient de 99 sur 100. Mais cette fois quand je l’ai entendu dire « 100 mètres plus loin sur la route », je me suis donné fifty-fifty.

Nicky : Tu te sens plus de bavasser sur moi devant les gens derrière mon dos en passant par dessus ma tête ?

Sam : Quels gens ?

Nicky : Quels gens ? Qu’est ce que tu croyais que je le saurais pas ?

Sam : Je sais même pas de quoi tu parles.

Nicky : Ah non ?

Sam : Non.

Nicky : Tu lâches que je met les chiens à tes trousses. Je dois entendre ces merdes parce que toi tu fais dans ton froc. Toi tu me flanques dehors ? J’espère que t’as une arme derrière toi mon pote.

Sam : Mais j’ai rien fait je vais pas te flanquer dehors je donne pas d’ordre. J’ai dit à Andy que les cognes te collaient au train et que ca posait problème.

Nicky : Tu veux que je me casse de chez moi la queue entre les jambes ?

Sam : Ce que j’ai dit c’est : « Laisse retomber la vapeur comme ça je pourrai faire tourner le casino. » Si le casino se pète la gueule c’est moi qui trinque, c’est pas toi, c’est moi qui trinque !

Nicky : Oh, je sais pas si tu t’en rends compte ou non, mais si tu l’as ton putain de casino, c’est parce que moi je veille sur ta peau. C’est moi qui compte dans le coin. C’est ni tes foutaises de country club, ni ta foutue télévision de merde. D’ailleurs, qu’est ce que tu vas foutre dans tes émissions à la con. Tu sais que j’ai des coups de fil du pays à peu près toute la journée, ils disent que t’es baisé de la tête.

Sam : Je passe uniquement à la télé pour pouvoir rester au casino, tu le sais ça, j’ai aucun besoin de te l’apprendre.

Nicky : T’es une enflure, pour être préposé aux boissons t’avais pas besoin de passer à la télévision. Tu voulais être montré à la télé.

Sam : Oui je voulais passer à la télé, ca me fait un moyen d’expression. Je me bats, je riposte, je me fais des amis. Ils savent qu’ils peuvent pas me baiser la gueule comme si j’étais n’importe qui voilà.

Nicky : Tu prends ton pied avec tes spectacles à la gomme.

Sam : Moi je serais même pas dans cette situation si je t’avais pas connu. T’as braqué tous les flics de l’état contre moi. Chaque fois que je me pointe quelque part on me demande : « Vous connaissez Santoro ? ». Qu’est ce que je peux faire ?

Nicky : Ah ouais c’est ça, ça sera bientôt ma faute si ils ont rejeté ta foutue license.

Sam : Non ! Nicky, quand tu m’as demandé si tu pouvais venir, qu’est ce que je t’ai dit ? Tu es venu me voir, je savais que tu foutais la merde de toutes façons, mais qu’est ce que je t’ai répondu ? Tu te souviens de ce que je t’ai répondu ? Tu te souviens de ce que je t’ai répondu ??

Nicky : Minute, minute ! Une minute putain, une minute ! Je suis allé te voir ? Putain d’enfoiré ! Je suis allé te voir pour te demander si je pouvais venir ? Fous toi bien ça dans la tronche ! Fous toi bien ça dans la tronche enflure de youpin de mes fesses. Si tu existes ici c’est grâce à moi. C’est la seule raison. Si tu m’avais pas, toi, par toi seul, le moindre affranchi à la noix à 500 kilomètres viendrait te la mettre profond dans ton cul de sale juif. Et à qui t’irais te plaindre ? T’es prévenu, ne me tire plus jamais dans les pattes connard ! Espèce de fils de pute !

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